La renégociation de crédit immobilier a pour but d’obtenir un nouveau taux d’emprunt plus intéressant par rapport à celui engagé lors de la signature du prêt habitat. Ce dernier peut avoir été signé il y a quelques années au moment où les taux pratiqués par les banques étaient bien moins favorables d’où l’intérêt de bénéficier des nouveaux pour profiter d’un crédit plus avantageux.
Qu’est-ce que la renégociation de crédit ?
Par principe, la renégociation de crédit est réalisable auprès de l’organisme de crédit qui a accordé le prêt. Il s’agit donc d’une modification du contrat de crédit initial notifiée par un avenant au contrat. Si la démarche est entamée auprès d’un autre organisme, ce n’est plus une renégociation de crédit, mais un rachat de crédit.
La renégociation du crédit offre 2 solutions à l’emprunteur :
- soit il s’agit de la réduction du montant des mensualités,
- soit il s’agit de diminuer la durée d’emprunt.
A noter qu’une demande de renégociation de crédit n’est pas automatiquement acceptée par l’organisme prêteur qui observe à la loupe la situation de l’emprunteur. Ce dernier a le droit de renégocier son crédit immobilier autant de fois que les conditions lui sont favorables durant la durée de remboursement.
Quels sont les avantages perçus de la renégociation de crédit ?
A titre d’information, plus de 45% des particuliers emprunteurs renégocient leur crédit immobilier durant la durée de remboursement. Comparées aux conditions de rachat de crédit auprès d’un autre organisme prêteur, celles de la renégociation de crédit auprès de sa propre banque semble être plus intéressante. En d’autres termes, elle permet de réaliser une économie. En effet, les avantages perçus de la renégociation du crédit peuvent se matérialiser par le gain d’argent. Par ailleurs, l’emprunteur a le choix de diminuer la durée du remboursement ou de faire baisser le montant des mensualités restantes.
Selon la situation de l’emprunteur et sa position vis-à-vis de la banque, le moment de la renégociation de crédit est une opportunité pour jouer sur la flexibilité des clauses du contrat de prêt et en obtenir des faveurs supplémentaires sur la renégociation. Il faut pourtant reconnaître, qu’il peut y avoir des inconvénients lors de la renégociation de crédit.
Quels sont les inconvénients de la renégociation de crédit ?
Les premiers inconvénients consistent à réunir les diverses pièces justificatives pour constituer le dossier de renégociation de crédit. Il faut à tout prix présenter un nouveau dossier le plus convaincant possible. S’il faut le présenter à divers organismes, il faut en dupliquer les pièces selon le nombre d’organismes contactés. Comme précisé ci-haut, il s’agit ici, théoriquement, d’un rachat de crédit. C’est pourquoi il ne faut pas confondre les deux opérations : rachat de crédit et renégociation de crédit.
Les autres inconvénients reposent sur les frais de dossier, les frais de gestion, les frais de garantie, d’autres frais et aussi les pénalités supplémentaires dues au réaménagement du crédit. Pour évaluer ces inconvénients ou plutôt ces frais divers de renégociation de crédit, réaliser une simulation est le moyen efficace. En effet, cette pratique permet d’évaluer la rentabilité et les risques. Ce faisant, il faut aussi tenter la simulation de rachat de crédit pour comparer les possibilités de négociation. Ce n’est pas toujours facile, c’est pourquoi il est plus sage de s’adresser à un courtier en crédit. Selon le cas, les honoraires de celui-ci sont pris en charge par les organismes de financement et la simulation n’engage pas l’emprunteur. L’essentiel est de comprendre la démarche à suivre pour la renégociation du crédit.
La démarche à suivre pour la renégociation de crédit immobilier
La démarche la plus simple pour renégocier le crédit immobilier est de discuter avec l’organisme prêteur afin de revoir ensemble les conditions de crédit. Cela consiste à demander à son banquier de baisser le taux d’intérêts, suivant la réalité sur le marché. Il faut profiter du meilleur taux, c’est-à-dire le taux significativement inférieur par rapport au taux initial signé lors du contrat de prêt.
Si l’organisme prêteur accepte la renégociation du crédit immobilier, c’est la démarche la plus simple où il ajoute tout simplement un avenant au contrat du crédit immobilier. A noter que l’organisme prêteur n’est pas obligé d’accepter tout de suite la demande de renégociation de l’emprunteur. Il a le droit d’observer la situation de son client. Il a le droit de le garder comme client ou de le laisser partir chez un autre organisme concurrent.
Si l’organisme accepte la demande, car le client lui est intéressant à garder, il s’agit tout simplement de modifier le taux d’intérêt dans le cadre d’un nouveau contrat de crédit ou tout simplement avec un avenant où sont notifiées les modifications. Il n’y a pas de frais supplémentaires ni une nouvelle souscription de garantie. S’il doit y avoir des frais, l’emprunteur est en position de négocier, sachant que la banque s’intéresse positivement à sa situation en qualité de client/emprunteur. Celui-ci doit calculer et choisir le moment opportun pour entamer la renégociation du crédit immobilier.
Quand renégocier son crédit immobilier ?
L’astuce est de calculer, tout d’abord, avant d’envoyer la demande de renégociation de crédit immobilier, le coût global du crédit renégocié. Il faut consulter le tableau d’amortissement où figurent les périodes durant lesquelles :
- la part des intérêts est plus élevée et la part du capital moins élevée
- la part des intérêts baisse tandis que la part du capital augmente.
Il faut être attentif. Le moment opportun pour la renégociation du crédit immobilier est dans la période des toutes premières années du contrat de prêt, à la limite durant la première moitié de la période de remboursement. À cet effet, la renégociation du crédit immobilier n’est plus intéressante durant la période où la durée de remboursement touche presque à sa fin.
En tout cas, il faut observer le différentiel de taux, soit la règle de 0,7 à un point d’écart. Pour cela, le taux sur le marché au moment de la renégociation doit être 0,7% moins élevé que le taux initial lors de la signature du contrat de prêt. Un autre critère est le montant du capital restant dû, qui doit être supérieur à 70 000 € pour enregistrer un gain d’argent significatif.