Trouver un logement à Paris s’assimile le plus souvent à une quête longue et difficile, surtout au regard du prix de l’immobilier, le plus cher de France. Cependant, la tendance actuelle laisse paraitre un début de rééquilibrage des prix. En effet, à la suite de cinq années de hausse continue, une baisse des prix de l’immobilier dans la capitale française se confirme de plus en plus, après un premier coup d’arrêt en septembre 2020. En effet, selon les données récentes du Baromètre National des prix de l’immobilier de Meilleurs Agents, en octobre, tous les arrondissements, à l’exception du 19ème, ont revu leurs prix à la baisse, notamment de l’ordre de 0.2% à 1.1%.
Comment se porte le marché immobilier ces derniers mois ?
Se loger dans l’une des grandes métropoles françaises représente un budget conséquent, notamment au cœur de la capitale où la moyenne du prix du mètre carré a dépassé la barre des 10 000 euros, que ce soit à l’achat ou à la location. Aux dernières nouvelles cependant, le prix du mètre carré a connu une baisse moyenne de 0.5%, entre le 1er septembre et le 1er octobre. Il est toutefois à noter que cela n’implique pas forcément une tendance baissière de fond, divers facteurs pouvant en être à l’origine, mais serait plus évocateur du début d’un nouveau cycle immobilier, avec une tendance à la stabilisation des prix, à Paris comme en province.
Le marché parisien conserverait son dynamisme, mais la demande aurait tendance à se lisser au profit des banlieues parisiennes et même des villes moyennes plus lointaines. Ceci s’expliquerait entre autres par le déclic engendré par la longue et difficile période de confinement récente. Certains Parisiens, comme l’explique cet article ideal-investisseur.fr, seraient en effet plus enclins à sortir de la capitale en vue de gagner non seulement en surface, mais aussi en qualité de vie, alternative possible grâce au développement du télétravail. A cela s’ajoute la chute notable de la fréquentation touristique (en savoir plus sur ce blog
), les loueurs de logements meublés de courte durée aspirant plus à se tourner vers la location de longue durée, plutôt qu’à la vente de leurs biens. Les facteurs saisonniers y ont également leur part comme chaque année, en particulier en ce qui concerne les grandes surfaces qui sont plus prisées au printemps et qui ont par conséquent vus leurs prix baissés de 0.9%.
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2021 : rééquilibrage rationnel et non une baisse des prix
Le Baromètre National des prix de l’immobilier de Meilleurs Agents démontre alors une forte réduction de la demande à Paris par rapport à l’offre des biens. Il s’agit là d’une première depuis maintenant plusieurs années. Au regard de l’Indice de Tension Immobilière, il y aurait tout juste 6% d’acheteurs de plus que de vendeurs. La crise sanitaire actuelle aurait donc contribué à baisser, bien que légèrement, les prix de l’immobilier de la capitale, à la suite d’une retombée fulgurante de la demande après le confinement. Cette phase de stabilisation concerne également les autres métropoles, à l’exemple de Lyon, Lille ou Montpellier. Dans tous les cas, une forte chute des prix ne sera pas à prévoir, mais plutôt un rééquilibrage rationnel entre la demande et l’offre. Au vu de cette tendance, Meilleurs Agents estimeraient alors une baisse générale de l’ordre de 1% d’ici au mois de septembre 2021, aussi bien dans les grandes métropoles que dans les villes de taille moyenne, comme Rennes ou Nantes, qui semblent encore résister.
En somme, Paris conservera le dynamisme de son marché, avec des taux plus ou moins bas. Le Baromètre prévoirait d’ailleurs un retour à la hausse des prix du mètre carré en raison de la tendance saisonnière liée à l’augmentation de la demande émanant des familles, hausse qui cette fois sera maitrisée. Les professionnels du secteur, quant à eux, ne s’en inquiètent pas plus, accusant une pause des projets d’acquisition de certains acheteurs en ces temps de crise.