Le compteur s’arrête net, sans prévenir, quand un bail s’achève : voilà la mécanique implacable qui régit l’électricité entre deux locataires. Résilier un contrat EDF, c’est couper le courant, même si personne n’a encore posé ses cartons ou entrepris de repeindre les murs. Jusqu’à la date de résiliation, l’ancien locataire paie chaque kilowatt consommé, qu’importe si le prochain arrive dans l’heure ou la semaine suivante. Impossible de simplement passer le relais : chaque nouvel arrivant doit signer un contrat, faute de quoi la lumière ne reviendra pas d’elle-même. La moindre négligence sur ces démarches, et c’est tout le passage de témoin énergétique qui coince, transformant une formalité en source de tracas.
Plan de l'article
- Changement de locataire : ce qui se passe pour l’électricité entre deux baux
- Qui doit payer l’électricité entre deux locataires ? Responsabilités et partage des frais
- Quelles démarches pour transférer ou ouvrir un contrat EDF lors d’un déménagement ?
- Conseils pratiques pour éviter toute coupure de courant et faciliter la transition
Changement de locataire : ce qui se passe pour l’électricité entre deux baux
Dans le logement locatif, la question de l’électricité entre deux occupants suscite régulièrement des crispations. Dès que le locataire sortant résilie son contrat auprès d’EDF ou d’un autre fournisseur, le service s’interrompt sans attendre. Ce n’est pas une anomalie, mais la conséquence automatique de l’absence de contrat actif : le compteur se retrouve hors ligne, sans électricité à livrer.
Le laps de temps entre deux baux n’échappe pas à la règle. Sur les compteurs Linky, la coupure se déclenche à distance, et la remise en service attend la souscription du nouveau locataire. Rien ne se fait tout seul, même si l’on enchaîne les états des lieux. Pour rouvrir le compteur, il faut impérativement signer un nouveau contrat au nom du nouvel occupant. Tant que cette étape reste inachevée, le courant demeure coupé, quelle que soit la brièveté de la transition.
Le propriétaire n’a aucune contrainte de souscription entre deux locations, sauf s’il souhaite maintenir l’alimentation pour des visites ou des petits travaux. Dans la pratique, c’est donc au locataire entrant de s’occuper du contrat d’électricité. Les démarches, aujourd’hui largement digitalisées, s’effectuent en quelques clics, mais les délais de mise en service varient selon la technologie du compteur et la charge du réseau local.
Agir en amont des dates clés évite la mésaventure d’un emménagement à la lumière du portable. Les fournisseurs recommandent d’entamer les démarches plusieurs jours avant l’arrivée pour s’assurer que tout fonctionne dès le premier soir.
Qui doit payer l’électricité entre deux locataires ? Responsabilités et partage des frais
La question du règlement de la facture d’électricité entre deux changements de locataires fait grincer des dents. Dès que le locataire sortant met fin à son contrat, le compteur cesse d’être alimenté en son nom. EDF, ou tout autre fournisseur, facture jusqu’à la date de fin du bail, sur la base des index relevés.
Pendant la période sans contrat, et hors accord spécifique, ni l’ancien ni le nouvel occupant n’a à payer pour une consommation inexistante. Le logement reste alors sans électricité, à moins que le propriétaire ait souscrit une offre temporaire pour permettre des travaux. Dans cette configuration, toute consommation, même minimale, sera facturée à celui qui a activé le contrat, généralement le propriétaire. Sinon, aucun coût ne vient alourdir la note des locataires.
Pour ce qui relève de l’ouverture du compteur, la charge financière revient toujours au nouvel arrivant. Ce forfait, variable selon le délai demandé, s’ajoute aux frais de déménagement à anticiper.
Voici comment se répartissent les charges selon chaque situation :
- La consommation entre deux locations est supportée par le souscripteur temporaire, souvent le propriétaire.
- Les frais d’ouverture du compteur sont systématiquement à la charge du locataire entrant.
- Aucun rattrapage ne s’applique à l’occupant sortant une fois la résiliation effectuée.
Sans contrat en cours, aucun fournisseur ne couvre la période de transition. Il convient donc de bien caler la date de prise d’effet du nouveau contrat pour éviter tout malentendu ou contestation ultérieure.
Quelles démarches pour transférer ou ouvrir un contrat EDF lors d’un déménagement ?
Un déménagement impose de mettre fin à l’ancien contrat d’énergie et d’en ouvrir un nouveau. Le locataire sortant doit avertir EDF de la date de départ, transmettre l’index du compteur et s’assurer que la résiliation est enregistrée. Cette étape protège contre toute facturation indue sur une période non occupée. La demande peut s’effectuer en ligne, par téléphone ou sur l’espace client.
Pour le nouvel arrivant, la souscription doit idéalement se faire quelques jours avant l’entrée dans les lieux. Que ce soit via un appel ou une démarche en ligne, il faut préparer les éléments suivants : l’adresse précise, le numéro du compteur (PCE ou PRM pour Linky), le relevé d’index, la date de début du contrat, une pièce d’identité et les coordonnées bancaires.
En pratique, deux scénarios sont possibles :
- Avec un compteur Linky, l’activation de l’électricité se fait généralement à distance, sous 24 heures et sans rendez-vous.
- Avec un compteur classique, il faut parfois programmer le passage d’un technicien Enedis. Le délai moyen s’étend alors à cinq jours ouvrés.
Si le logement est raccordé au gaz, la souscription peut s’étendre à ce service. Les frais de mise en service sont fixés par Enedis, identiques quel que soit le fournisseur choisi. Chaque locataire est libre d’opter pour l’offre et le prestataire qui correspondent à ses besoins, les tarifs variant selon les options retenues.
Le relevé de compteur, transmis lors du changement de locataire chez EDF, reste la pièce maîtresse de la démarche. Sans cette donnée, le risque de contestation sur la facturation est bien réel. Prendre le temps de bien gérer ces étapes garantit une transition sans heurts.
Conseils pratiques pour éviter toute coupure de courant et faciliter la transition
Pour garantir une mise en service fluide lors d’un changement de locataire, mieux vaut anticiper chaque étape. Prévoyez de contacter votre fournisseur d’énergie au moins cinq jours avant d’emménager. Ce délai permet d’éviter que l’installation ne se retrouve sans courant. Selon le type de compteur, les délais diffèrent : activation en 24 heures à distance pour Linky, intervention d’un technicien à prévoir pour les compteurs traditionnels.
La coordination entre l’ancien et le nouveau locataire simplifie grandement la passation. Relevez ensemble l’index du compteur le jour du départ et communiquez-le sans tarder au fournisseur. Cette précaution prévient tout désaccord sur la facturation. Si des travaux sont au programme, informez le propriétaire afin d’ajuster la date de souscription. Un détail à ne pas négliger : vérifier l’état du tableau électrique, notamment dans un logement ancien ou peu entretenu, et prévoir une visite technique si nécessaire.
Il n’est pas obligatoire de choisir EDF pour la souscription : comparer les différentes offres peut réserver de bonnes surprises, certaines incluent même un accompagnement spécifique pour les démarches de déménagement, sans frais additionnels pour la mise en service. Gardez à portée de main les coordonnées du service électricité, en cas de coupure inattendue. Rapidité et anticipation restent les meilleures alliées pour traverser ce passage de relais sans accroc.
Emménager dans un logement où la lumière répond à l’instant où vous poussez la porte, c’est la première victoire d’un déménagement bien préparé. La clé ? Un peu d’anticipation, une dose de coordination, et la certitude de ne pas se laisser surprendre par un silence électrique.

